La
verrerie de Couloubrines
Nous sommes partis à Ferrières les
Verreries voir des ruines restaurées d'une
verrerie des XVIIiéme et XVIIIéme
siècles nommée Couloubrines.
Il y avait de nombreuses verreries dans le Gard
et l’Hérault, car les forêts
abondaient en bois de chêne: ce sont les
verreries "forestières". On les trouvait en
campagne, dans un pré, à la
lisière des forêts.
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Dans une verrerie, il y avait des verriers et
des métayers.
Les verriers sont des
nobles qui avaient le privilège de
pouvoir travailler le verre. Les métayers
sont de simples paysans chargés de s'occuper
de la partie agricole du domaine. A Couloubrines,
il y avait 7 ha de terres cultivées, et 20
ha de bois pour la verrerie. Le domaine devait
produire la nourriture pour ses habitants. C'est
pour cela que l'on trouve ensemble une
métairie, et une activité artisanale.
Dans les bâtiments, une partie
était l'habitation et l'atelier des
gentilshommes verriers et une autre étaient
pour la métairie.
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On travaillait le verre dans une grande halle
recouverte d'une charpente en bois.
En rentrant dans ce qu'il reste de la verrerie,
nous observons :
-le four de fusion où on
mélangeait et on faisait chauffer dans un
pot en terre cuite nommé creuset, la silice,
la soude et la chaux. La silice était
récupérée dans le lit
l'Hérault, la soude était produite en
faisant brûler de la salicorne qui est une
plante que l'on trouve dans les marais de bord de
mer, et la chaux était fabriquée en
faisant cuire du calcaire. On met tout cela ce four
et on chauffe à 1200 ou 1400°C.
- le second four sert à réchauffer
le verre quand le maître verrier veut le
travailler. Cela le ramollit: c'est le four de
réchauffe.
- le troisième four sert à
refroidir petit à petit les verres
terminés: pendant 24 heures, on laisse
baisser sa température doucement: c'est le
four de re cuisson. Il chauffe à 500°C.
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Tous ces fours n'étaient pas
chauffés au gaz comme aujourd'hui, mais au
bois. Après chaque saison de travail, c'est
à dire d'octobre à mai, on les
cassait et on les reconstruisait. Les creusets
étaient aussi changés
régulièrement.
Lorsqu'il n'y avait plus de bois sur le domaine,
les verriers partaient travailler ailleurs et
abandonnaient la verrerie pendant quelques
années.
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Autour d'une verrerie se rassemblaient de
nombreux métiers. Il y avait des
maçons pour entretenir et reconstruire les
fours, les potiers pour refaire les creusets, les
marchands pour prendre les objets et les vendre,
car les gentilshommes verriers n'avaient pas le
droit de faire du commerce, les bûcherons qui
fournissaient les verriers en bois, les forgerons
qui entretenaient les outils...
Théo et Guilhem
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